Une seule solution : luttons !
Vendredi 11 septembre 2015, par UES Capgemini
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La liberté syndicale est un droit fondamental, mais aujourd’hui cette liberté est de plus en plus contrainte voire attaquée par le patronat qui veut imposer des réformes réactionnaires, supprimer des garanties et des acquis sociaux.
En France encore aujourd’hui des salariés se font licencier parce qu’ils ont osé faire grève comme par exemple les onze salariés de l’entreprise STEF abusivement licenciés par leur employeur pour faits de grève (depuis la justice a donné raison à ces salariés en ordonnant leur réintégration).
Mais le patronat la joue finement : il utilise toutes les armes à sa disposition, une de ces armes ce sont les mots relayés quotidiennement par les médias.
C’est ainsi qu’on assiste à une véritable escroquerie sémantique !
Ainsi :
- Plan social est devenu Plan de Sauvegarde pour l’Emploi !
- Nous sommes dans leur bouche des « collaborateurs », nous laissant croire que nous pourrions avoir voix au chapitre, alors que par notre contrat de travail nous avons un lien de subordination.
- Ils parlent de « coût du travail » quand le travail des salariés c’est justement ce qui amène de la valeur ajoutée.
Et que se cache-t-il derrière les mots feutrés « Dialogue social » ou « partenaires sociaux » ?
Il n’y a derrière en réalité qu’un Dictat patronal amenant petit à petit les syndicats qui s’y laissent prendre à « accompagner » des mesures cassant nos droits difficilement acquis …
Les patrons de Capgemini ne sont pas en reste : ils ont trouvé un outil formidable pour transmettre petit à petit « leurs valeurs » rétrogrades aux salariés : le « e-learning » !
A titre d’exemple voici deux diapositives particulièrement « gratinées » issues de la session de formation « Organiser des réunions de travail efficace » :
Que vient faire une telle question dans une formation e-learning ?
Le cynisme est poussé à son comble : le salarié doit se mettre dans la peau d’un patron et licencier un employé !
« Il va uniquement leur présenter les trois régimes présélectionnés que son supérieur a approuvés. Cela leur donnera l’illusion de choisir le meilleur régime. »
Et il est demandé au salarié qui suit la formation d’aider Richard !
Je suis militante CGT chez Capgemini et j’appelle un patron un patron, je ne me considère pas comme une « partenaire sociale » car en face de moi en réalité j’ai des adversaires qui ne sont pas du coté des salariés mais du coté des actionnaires.
Alors face à cela il n’y a pour moi qu’une seule solution : LUTTER !